Chat tourne pas rond : épisode 1

Depuis presque un an, je suis l'heureuse maîtresse d'une petite boule de poils à la frimousse adorable répondant au doux nom d'Edéis. Enfin, "heureuse"... ça mérite réflexion.

J'ai déjà eu l'occasion de vous parler de ce petit chaton au caractère bien trempé (et qu'on arrête de dire que les animaux sont le reflet de leur maître... Moi, je ne me suis jamais amusée à sauter sur les étagères en mode "G.I Jo opération commando" avec, pour mission, de renverser un vase sur la télévision. Merci d'apprécier cette différence).

Ce que je ne vous ai pas vraiment dit, c'est que cette petite bouille angélique (que l'on croirait complètement possédé lors de ses moments de folie... le soir, quand minuit sonne par exemple, ou mieux, en pleine nuit, histoire de tester la profondeur de mon sommeil) est à deux doigts de me rendre complètement folle.

Cette mini peluche à débarquer dans ma vie à l'âge de deux mois. Elle était tellement chou avec son pelage écaille de tortue, sa "mèche" blonde et sa bouille de Gizmo que j'ai totalement craquée. Aussi grosse que ma main, j'aurais passé la journée à la câliner. Sauf que la terreur préfèrait le jeu aux câlins, ce qui se traduisit par des combats griffes contre mimines que je perdais inévitablement. Vous rendez-vous compte à quel point la duperie est frustrante! Je pensais avoir un petit être tout doux et tout fragile, je me retrouve avec un tigre format mini-pouce emprunte à la scarification!

Tout le monde me rassurait en me disant : "C'est normal, c'est encore un bébé. Elle se calmera en grandissant". Mouais. Autant mon autre chat avait été un amour de nonchalance, autant celle-ci semble avoir le diable au corps. C'est ainsi que pour ces 4 mois, elle décida de tester les effets de la pesanteur en sautant du balcon. Une nuit d'angoisse à la rechercher plus tard, nous la retrouvions chez la voisine du rez-de-chaussée, un peu déboussolée mais heureusement indemne (le chat, pas la voisine!).

Avec le temps, elle se calma quelque peu, en effet. Il faut dire que la pauvre minette a beau être aussi téméraire qu'une fille prête à braver la tempête par temps de soldes, il n'empêche que la santé lui a joué des tours. J'ai donc eu la joie de fricoter quelques temps avec le vétérinaire, un sexagénaire aux faux airs de Colombo, en raison de lésions (et non liaisons!) répétées sur les oreilles et la tête.

Au bout de 2 mois de traitement plus une opération qui faillit ruiner mon 31 décembre, la petite bête a retrouvé toute son énergie (le véto sans souvient encore du reste : il faillit perdre un doigt en lui retirant les fils... Attention : mon chat n'est pas hargneux. Mais on ne peut pas dire qu'elle soit vraiment docile non plus).

En tout cas, j'avoue m'être  bien marrée à la voir déambuler à l'époque avec sa collerette "anti-gratouille". On aurait dit une lampe Pixar à moustaches"!).

2010 arriva et la nouvelle année nourrit les nombreux espoirs -dont le plus fou : avoir un chat calme (ou relativement calme). J'avais oublié alors les propos de Pythagore : "N'entretiens pas l'espoir de ce qui ne peut être espéré".

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