Cuba tour : mission Santiago
Avec ma copine Nini, ça devait bien faire près de 6 mois que nous préparions notre voyage à Cuba. Imaginez l'état dans lequel nous étions quand le jour du départ est arrivé : on aurait dit deux sauterelles sous acide!
Après 10h de vol avec Cubana de aviacion (une compagnie assez sympa qui a le mérite d'avoir été à l'heure à l'aller comme au retour), nous voici arrivées à Santiago de Cuba, 2e ville de l'île située au sud-ouest, à côté de Guantanamo (clin d'oeil pour les 3 personnes que je connais qui regardent N.C.I.S... moi inclue!). D'un côté, la Sierra Maestra. De l'autre, la mer des Caraïbes. Température extérieure : 33°C. Heure locale : 19h. Heure 
parisienne : 1h du matin. Etat de fatigue : avancé. Etat de nerfs causé par les coups de pieds répétés du geignard du siège de derrière : très avancé. Sentiment dominant : le bonheur total d'être à Cuba!
Après avoir passé la douane et justifié que nous ne transportions pas d'armes et que nous n'étions pas non plus des terroristes, nous récupérons les bagages et nous mettons à la recherche du fils d'un ami qui devait venir nous accueillir et récupérer accessoirement une enveloppe pour financer les travaux de la maison. Mais point de trace du fiston. Pourtant, l'aéroport n'est vraiment pas grand...
Direction le bureau de change, entouré de dizaine de taxis proposant leur service à tour de bras. Après avoir traversé la zone des "Taxi, ladies?!" à gogo, nous changeons nos euros en CUC (le dollar cubain) et continuons de guetter l'arrivée du fils prodige.
1/2h plus tard, nous nous résignons à prendre un taxi. Un Cubain, plutôt sympa, papote un peu avec nous et nous propose de nous conduire chez Maria, la dame chez qui nous étions hébergées. C'est vrai qu'ils sont super serviables les Cubains! En route! Mais quand je vois l'état de la voiture, j'ai comme un doute : ça peut rouler, ce truc-là? Euh, ben oui, ç
a peut. D'un autre côté, vue l'état des routes (photo à l'appui!), on dira que le rapport guimbarde/asphalte est plutôt raccord. Une impression de déjà vu me fait me souvenir d'un voyage en Tunisie, où, à l'occasion d'une excursion improvisée, j'ai découvert qu'il peut être fort désagréable d'être assise sur une banquette défoncée, à même les amortisseurs.
Sur le chemin, le type tente de nous vendre directement des cigares cubains (ça faisait à peine 1h que nous avions atterri qu'il essaye déjà de nous refourguer des trucs!) et nous propose de faire un détour par chez lui pour récupérer les produits. Pas trop rassurées sur ce coup, on lui explique qu'on est attendues chez la fameuse Maria et que nous sommes déjà en retard. Bref, on arrive enfin à destination, et là, le charmant jeune homme nous arnaque de 7 CUC : c'était l'un des taxis clandestins dont le Routard met en garde car les courses sont bien souvent plus chères que celles des taxis "officiels".
OK. Se faire arnaquer : c'est fait. On ne nous y reprendra plus.
Maria nous accueille avec le sourire et demande à ses fils de monter nos valises à l'étage. Elle habite une maison sur deux 
étages, dont le 2e, équipé d'une autre cuisine et d'une petite terrasse, est consacrée aux hôtes.
Notre chambre - avec salle de bain - est propre et il y a même la clim! Un modèle soviétique de je ne sais quelle année, mais ça fonctionne (et avec les boules Quies, on n'entend presque rien!). On s'installe, on se rafraîchit avec une bonne douche froide (de toute façon, y'a pas d'eau chaude!), on remarque que le papier toilette cubain est le même que celui des militaires (un détail important!), on évoque rapidement le programme du lendemain avant de s'effondrer sur nos lits telles deux crêpes toutes ramollies, mais au sourire béat (un sourire qui allait être mis à mal bien des fois par la suite)...